Fragments

Portraits à la volée, captures d'instants, moments saisis...

À la recherche de la rue Chastel

Je me faufile dans la rue des Menudières, théâtre d’un événement d’importance dans mon roman à paraître bientôt... Lire la suite.


La station de lavage

Le pare-brise tout pourri résistait à mes grattages et frottements. La carlingue de mon Berlingo-caravelle avait... Lire la suite.

La madeleinière

À Aix, les « Madeleines Christophe » sont très réputées, au point qu’une longue file d’attente s’étire parfois dans la rue Saporta. Il arrive qu’on doive patienter une heure, enivré... Lire la suite.



Bogdan

Je ne sais plus si c’était avant ou après le séjour en clinique. Ma temporalité est en vrac. Nous remontions la rue Jacques-de-La-Roque, l’ami Guillaume et moi. Minuit passé... Lire la suite.

 

La triple rencontre

Le 9 octobre 2021, la ville de Trets me faisait l’honneur de m’inviter à son salon du livre, parmi une jolie brochette d’auteurs. En fin de journée, un jeune homme avait discuté avec moi, avait hésité... Lire la suite.



 

Et le trait d'union, c'est pour les chiens ?

Il se trouve que je suis, aussi, correcteur. Et quand on a trop le museau dans l'orthotypographie, ça peut donner ça...

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Déshabillez-moââââ

Parking souterrain Rotonde, Aix, il y a 2 ans environ. Je cherche une place tandis que Juliette Gréco commence à m'enjoindre, par l'entremise de mon poste-radio, de la déshabiller. Pas tout de suite, pas trop vite. En sachant la captiver... Lire la suite.



1er mai 1994, Ayrton Senna

La mort par suicide, exactement un an plus tôt, de Pierre Bérégovoy, m’avait beaucoup choqué. Mes parents l’aimaient bien, il était ce reliquat de la gauche dans laquelle ils avaient cru, fougueusement, en votant Mitterrand en 1981. Une balle dans la tête. Je jouais, seul, dans le salon, 10 ans, près de mes parents qui discutaient avec une amie de la famille. Lire la suite.

Ce qui sera sera

Doris Day vient de mourir (1922-2019). Je remets ici l'une des plus belles scènes de cinéma, l'une des plus intenses, celle qui m'émeut sans doute le plus, entièrement portée par Doris Day et James Stewart, sous la direction d'Alfred Hitchcock, dans L'homme qui en savait trop.Lorsqu'il était enfant, mon père a été bouleversé par ce film et par cette scène. Lire la suite.



Christophe Regina (1980-2018)

Nous avions un âge - jeunes gens, jeunes filles que nous étions - qui semblait constituer en lui-même une collusion. En deux jours, en un soir, en trois récrés, et même à l’angle d’une rue, on tombait copains, copines, camarades, comme ça, le plus simplement du monde.

J’ai fait la connaissance de Christophe en 2002, d’une manière aussi fortuite qu’inopinée. De notre informelle première discussion... Lire la suite.


Histoire de mon kidnapping

Aux alentours de 1989. Il habite au n°1 de la résidence et il m’a kidnappé quand j’avais 6 ans. Oh! Pas le kidnapping qui passe à la télé. Pas ce que les grands appellent un kidnapping en vérité, mais dans ma petite tête, à l’époque, je ne vois pas de différence.

C’est un sale type d’environ 17 ans, un ultra-territorial, qui fait régner... Lire la suite.


Partout je suis Titi

Nulle part ailleurs qu’à l’école je ne suis Raphaël, sauf quand ma mère fait une colère. Pas même ma grand-mère (le seul grand-parent que j’aie jamais connu), jusqu’à ce que je sois adulte ou presque, ne m’appellera ainsi.
A partir de la grande section, toutefois, je me familiarise avec ce prénom, l’officiel, et j’apprends à bien l’aimer. Ma dernière maîtresse de maternelle, puis Mme Finetti, mon adorable instit de CP, y sont pour quelque chose : elles le prononcent gentiment, contrairement à Mme Bramcote (anagramme) de la moyenne section. Partout ailleurs, je suis... Lire la suite.


 

Je reconnais juste le tréma

1988, moyenne section de maternelle. Mme Bramcote (j’ai anagrammé le vrai nom) me terrifie. Elle est dure et froide, et je suis incapable d’émettre un son devant elle, ce qui l’exaspère au plus haut point. Je suis "fermé comme une huître", ainsi que je l’entendrai plusieurs fois pendant ma scolarité - cette formule sera reprise par ma prof principale de Seconde devant ma mère qu’elle aura convoquée, ce qui me donnera un sacré... Lire la suite.


Ma fiction domestique

À partir de 1994 environ. Depuis peu on loue un appartement, quartier Saint-Jérôme, très correct, mais dont le standing est franchement inférieur à celui qu’on a occupé pendant 3 ans au Pigonnet. Fini le jardin, le dressing, le doubler séjour, les chambres plus nombreuses que d’habitants. Je n’y suis pas mal, j’aime bien ma chambre, entre celle de ma mère et celle de mon frère. Sur la moquette, quand je ne joue pas aux Lego, j’accomplis des Tours de France, avec un parcours fait d’immenses feuilles bristol millimétrées de la papèterie Michel... Lire la suite.


Un pur-sang dans un vestiaire

Milieu des années 90, je dois être en 6e ou en 5e. Mes parents achètent un petit poste de radio pour le salon, c’est pour ma mère. Il comporte aussi un lecteur de CD et un lecteur de cassettes. Je suis vivement intéressée par la perspective de cette acquisition. Mon père dit que ça ne coûte pas grand-chose, ce n’est qu’un appareil d’appoint, rien à voir avec la chaîne haute-fidélité qu’il utilisait pour écouter les symphonies de Beethoven. Il a l’idée de l’acheter en double : le deuxième sera pour ma chambre! Rien que pour moi... Lire la suite.


Le cérémonial des cadeaux

Quelque part entre 1991 et 1993, j’ai donc entre 8 et 10 ans. Nous avons quitté Martigues pour Aix depuis l’été 91, nous occupons cet immense appartement du Pigonnet, avec jardin, double séjour, 4 chambres, dressing et véranda, que nous serons obligés de quitter rapidement parce que mes parents avaient visé trop haut. Lire la suite.


Happy Days, comme un monde qui s'achève
Sous quelques jours le Happy Days décrochera définitivement son enseigne après presque trois décennies sur la place Richelme. Le temps urbain fait son office, certaines choses perdurent moins que d'autres, même parmi les institutions.

Le Happy appartient à ma mythologie personnelle. Lire la suite.


Marc Lagoutte, distributeur de tendresse

Je ne connaissais pas personnellement Marc Lagoutte mais parce qu'il introduisait de la poésie et de la tendresse dans mon quotidien, j'avais l'impression qu'il était mon ami. Et immortel, malgré la souffrance et la douleur qui chaque jour le grignotaient. Ces derniers jours sur Facebook, il faisait comprendre...

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